Déontologie de la recherche
On attend de tout doctorant une objectivité scrupuleuse, sans préjugé idéologique. Mais l’objectivité ne se confondant pas avec la neutralité, la thèse doit exprimer une opinion doctrinale solidement argumentée.
En outre, le fléau du plagiat se répand tant au sein des universités que dans le monde de l’édition. Que celui-ci soit délibéré ou non (cas le plus fréquent favorisé par les commodités liées au développement du numérique), il doit impérativement y être remédié.
Sa prévention incombe en premier lieu au doctorant lui-même qui doit accorder la plus grande vigilance à ses méthodes de travail et de citations. (Les références bibliographiques doivent être au long cours très précisément notées et l’usage rigoureux des guillemets s’impose).
Le doctorant doit également être attentif au risque de s’imprégner de la pensée d’autrui sans le citer de façon adéquate.
La prévention du plagiat incombe aussi à l’Ecole doctorale qui s’est dotée en 2013 d’un logiciel anti-plagiat Compilatio. Cet outil est particulièrement adapté aux thèses juridiques, grâce notamment à sa Bibliothèque de référence qu’alimentent les thèses et travaux de la plupart des facultés de droit en France. Toute thèse est désormais passée au crible de ce logiciel avant l’autorisation de soutenance qui, en 2014 a été refusée dans deux cas, au vu des résultats de l’analyse des travaux par Compilatio.
Quant à la répression du plagiat, l’auteur de ce manquement s’expose non seulement à l’interdiction de sa soutenance, mais aussi au rejet de sa demande de qualification (ou au retrait de sa qualification) par les sections compétentes du CNU, ainsi qu’à d’éventuelles poursuites disciplinaires et pénales.